Archives de catégorie : Profession d’archiviste

Retour sur la 5e Journée des archives du Conseil du patrimoine religieux du Québec

DANIEL DUCHARME, chargé de cours

Photo: Jean-Marc Lachance, CPRQ, 2018. De gauche à droite : Hélène Élément, Johanne Picard, Huguette Pinard-Lachance, Marc Lacasse, Stéphan Martel et Daniel Ducharme

Le 1er février dernier, Archives 21 a diffusé un billet invitant les étudiants à participer à cette 5e Journée des archives.  Je ne sais pas si cet appel a été entendu par les étudiants. En revanche, ce fut le cas pour la communauté archivistique puisque plus de 110 personnes y ont répondu, des jeunes comme des professionnels confirmés, des laïcs comme des religieux.

Cette 5e Journée des archives du Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ) s’est tenue à Trois-Rivières, secteur Cap-de-la-Madeleine, le 27 avril 2018.  Pour sa cinquième édition, le comité des archives du CPRQ a retenu le thème de la valeur des archives religieuses, un thème aussi fondamental qu’essentiel qui s’est décliné en trois volets : la valeur communautaire des archives religieuses, leur valeur documentaire et, enfin, le legs  des communautés religieuses à la société québécoise. La Journée s’est terminée par une activité “Archives à voix haute” intitulée L’héritage d’hier vivant aujourd’hui.

Après avoir bien illustré la problématique du patrimoine religieux qui, de religieux, se transforme de plus en plus en bien culturel d’intérêt national, l’ethnologue Jean Simard a présenté les archives religieuses dans leur sens communautaire, c’est-à-dire en ce qui les rattache aux communautés, aux citoyens. Le conférencier a rappelé que la majorité des noms de lieux du Québec sont d’origine religieuse et que tous les paysages construits démontrent les signes du sacré. Églises, cimetières, presbytères, collèges, couvents font partie du décor quotidien de millions de personnes, constituant ainsi des points de repère dans le paysage culturel du Québec tout entier. Selon Jean Simard, il est de la responsabilité des élus d’œuvrer à l’avenir du patrimoine religieux. Considérer ce patrimoine comme bien culturel national s’avère un premier pas dans la bonne direction.

Le thème de la valeur documentaire des archives religieuses a été abordé par Lucia Ferreti, historienne et professeure à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Celle-ci nous a livré un vibrant témoignage de son parcours de chercheuse dans les archives des communautés religieuses. Au fil des anecdotes, elle a illustré avec brio tout ce que documentent les archives religieuses sur le développement de la société québécoise. Avant même que le patrimoine religieux devienne un enjeu sociétal, elle s’est plongé tête première dans ces fonds pour en faire ressortir toute la valeur, toute leur utilité pour l’histoire. Dès le début des années 1980, elle a démontré le rôle social de certaines paroisses de Montréal, en particulier la paroisse St-Pierre-Apôtre animée par les Oblats qui, certes, se sont occupés de la vie spirituelle, mais aussi – et surtout, ai-je envie d’ajouter – de la vie culturelle et matérielle des paroissiens, offrant des services aux plus démunis, mettant sur pied des écoles, des bibliothèques, etc. Toutes ces connaissances que cette historienne a dévoilées au fil des ans proviennent des archives religieuses, source incontournable de l’histoire du Québec.

Pour couvrir l’ensemble de la thématique, une table ronde sur le legs des communautés religieuses a réuni sœur Rachel Lemieux (Petites Sœurs de la Sainte-Famille, Sherbrooke), sœur Carmelle Bisson (Augustines de l’Hôtel-Dieu de Québec), Janice Rosen (Archives juives canadiennes Alex Dworkin) et, enfin, Annabel Loyola, cinéaste et réalisatrice du Dernier souffle.  Ces quatre témoignages, de quatre acteurs différents, ont clos la matinée, démontrant hors de tout doute l’importance des archives religieuses au Québec.

Pour obtenir le programme de cette Journée et pour obtenir le Guide d’accessibilité des archives religieuses qui a été lancé à cette occasion, veuillez suivre ce lien vers le site du Conseil du patrimoine religieux du Québec.

L’EDC du parfait archiviste!

FRANÇOIS CARTIER, Chargé de cours

L’EDC, vous connaissez? Si vous avez pensé à Exportation et Développement Canada, vous vous trompez. Les Éleveurs de Dindons du Canada ? Pas plus!  En fait, « EDC » est un acronyme pour le terme anglais Every Day Carry. La traduction la plus fidèle que j’ai trouvé est : « Votre arsenal quotidien ». Ça donne VAQ et, honnêtement, ce n’est pas terrible comme acronyme. Et « arsenal », ça fait un peu militaire. Alors vous me permettrez de continuer avec EDC, que je trouve moins brutal que VAQ.

L’EDC, c’est tout simple : il s’agit de l’ensemble des objets que vous portez sur votre personne d’une façon quotidienne. On ne parle pas nécessairement de tout ce qui se trouve dans votre sac à dos ou votre sac à main. L’EDC représente davantage les petits objets utiles : porte-clés, petit canif, téléphone mobile, montre, briquet, etc. Si vous êtes dans le pays de l’Oncle Sam, cela peut aussi inclure une arme, mais laissons ce sujet à d’autres.

Au départ, l’EDC était surtout l’affaire des survivalistes, ceux et celles qui veulent être prêts à tout en cas de pépin ou, d’une façon plus extrême, ceux qui redoutent une catastrophe à grande échelle. Pour les curieux, un article sur ce site de survivalisme expose bien l’affaire : http://www.labibledusurvivalisme.com/every-day-carry/

De plus en plus, l’EDC est aussi devenu une affaire de style. Les magazines (surtout pour hommes) y réfèrent souvent. On ne parle pas ici d’objets qui vous aideront à repousser des zombies dans un monde post-apocalyptique, mais plutôt de ceux qui peuvent vous rendre service dans toutes sortes de situations du quotidien : un crayon, une montre, un petit canif (je sais, c’est illégal dans certains lieux), un téléphone intelligent, une lampe de poche miniature, etc.

Un exemple d’EDC, tout en noir! Source : http://everydaycarry.com/posts/26105/2018-all-black-winter-edc

Quel est le lien entre l’EDC et l’archivistique? Je crois que si le gentleman prévoyant peut se bâtir son propre EDC, l’archiviste devrait aussi avoir sa petite trousse personnelle pour vaquer à ses occupations quotidiennes. Que vous travaillez dans les archives historiques ou en gestion documentaire, certains items peuvent s’avérer très commodes. En me basant sur mon expérience, je vous propose donc ici quelques petits objets que vous devriez toujours avoir à portée de main en milieu de travail :

Image : François Cartier

  1. Des signets : toujours commode pour marquer où se trouvait le dossier qu’on a sorti d’une boite, pour indiquer la place d’un document dans un dossier ou bien pour marquer une page dans un document relié (comme un registre, un spicilège ou un journal personnel). Pour s’en faire rapidement, on peut sacrifier quelques chemises sans acide et les découper en languettes. Si on a besoin d’un matériau plus robuste, on peut utiliser du Neutracor, par exemple.
  2. Un calepin de notes avec un crayon à la mine : ce n’est pas absolument nécessaire d’avoir un calepin, mais à tout le moins du papier sur lequel écrire. J’aime bien un petit bloc-notes (acheté ou bricolé soi-même), car il est facile à transporter si on se déplace d’une salle à une autre. Et pas besoin d’avoir oeuvré longtemps dans les archives pour savoir qu’on est presque continuellement en train de prendre des notes à propos des documents sur lesquels on travaille !
  3. Des post-it : oui, je sais, ils ont une partie collante qu’on ne devrait pas mettre sur des documents. Mais ils sont saprement commodes pour identifier temporairement des boites ou des chemises. De plus, je l’avoue, il m’arrive d’en mettre temporairement sur des documents. Pas sur un parchemin issu de la Nouvelle-France, ni sur une photo, mais à l’endos de certains documents de façon à consigner de l’information pour une courte période de temps.
  4. Un ruban à mesurer : les archivistes, ça aime mesurer ! Pour compléter nos notices descriptives, pour connaître les dimensions d’un documents lorsqu’on lui préparer une pochette, pour évaluer l’espace qui reste dans une boite, etc. On règle pourrait faire l’affaire. Elle peut même servir de signet, mais ceci devient malcommode quand on doit mesurer quelque chose et que la règle est plantée entre deux dossiers dans une boite ! Un petit ruban à mesurer, soit du type illustré dans l’image ci-dessus, soit un ruban de tailleur, font très bien l’affaire.
  5. Un petit couteau ou un canif : l’outil à tout faire ! Vous devez démonter un ancien registre dont la reliure est vissée ? Votre canif peut vous aider ! Vous devez retirer une agrafe qui est fixée aux deux pages de la correspondance que vous devez numériser ? Sortez le canif ! Vous devez décoller de façon délicate une photographie qui se trouve dans un album complètement acidifié ? Sortez votre lame ! J’ai toujours mon petit couteau suisse à portée de main et je vous dirais qu’il est utilisé presque à tout les jours !
  6. Les incontournables gants blancs : l’outil de prédilection de l’archiviste. Il sert autant à protéger vos documents qu’à préserver vos doigts de la poussière et des autres substances que transportent souvent nos archives. Il y a des opinions variables sur l’utilisation des gants. Certains les trouvent qu’ils réduisent notre dextérité fine et augmentent les risques d’endommager les documents par de maladroites manipulations. D’autres les utilisent en tout temps. En ce qui me concerne, je ne porte mes gants que pour les photographies, le film, les objets ou les documents à fini glacé, par exemple. Le reste du temps, tant que je garde mes mains propres, je préfère le contact direct des doigts sur les documents. Notons en terminant que les gants de latex ou de nitrile peuvent faire l’affaire, mais je ne me vois pas porter ces machins toute une journée !
  7. Une loupe : parce que des fois c’est écrit petit ! Ou bien vous voulez voir si le point noir sur le document est une tache d’encre ou une déjection de mouche. Ça peut vous éviter de devoir numériser un document pour grossir un détail qui est difficile à voir à l’œil nu. Il se vend de petites loupes comme celle qui se trouve dans l’image ci-haut. Elles sont faites de plastique et on la taille d’une carte de crédit. Même si elles ne sont pas très puissantes, vous pouvez les traîner partout.
  8. Un téléphone intelligent : au 21e siècle, c’est devenu un essentiel. En plus de vous garder connecté dans votre salle de traitement des archives, ses utilités sont nombreuses du point de vue archivistique :
  • Avec une application de numérisation (comme Scanner Pro, par exemple ; gratuit), sa caméra peut vous servir à numériser des documents à des fins de traitement, de documentation ou même de partage. Ce type d’application vous permet même de passer les documents à l’OCR (Reconnaissance optique des caractères). Bien entendu, un vrai numériseur fera le travail des fins de conservation ou de diffusion.
  • La caméra peut aussi servir à zoomer sur un détail et vous aider à interpréter ce que vous voyez. Cela peut remplacer en quelque sorte la loupe traditionnelle.
  • Le microphone intégré et l’application de dictaphone peut vous permettre de prendre des notes vocales pendant votre travail. À la limite, il peut même vous permettre d’enregistrer un copie d’un document sonore.
  • Le chronomètre intégré au téléphone peut vous aider à minuter un document sonore ou audio-visuel, ou sinon à minuter le temps que vous passer sur une tâche, si nécessaire.
  • Un de vos documents mentionne un nom de personne ou de ville que vous ne connaissez pas ? Votre ordinateur est à l’autre bout de l’édifice ? Votre téléphone est connecté au web, donc à portée de tout ce que vous voulez savoir !
  • Il existe des applications gratuites qui vous permettent de mesurer des objets avec la caméra de votre téléphone. En principe, vous pouvez donc même remplacer votre ruban à mesurer par votre téléphone ! Toutefois, j’ai essayé quelques applications de mesure et le bon vieux ruban à mesure demeure le plus facile (et rapide) à utiliser !
  • En terminant, vous pourriez aussi utiliser votre téléphone pour prendre des notes et donc remplacer le calepin. Ceci dépend de votre niveau d’habileté avec un clavier de téléphone intelligent. Si vous excellez en la matière, alors vous pouvez exploiter les nombreuses possibilités que vous offre la technologies, avec des app de prise de notes ou de programmation de tâches.

Voilà mon EDC archivistique. Il est probable que vous ayez d’autres outils ou stratégies quand vient le temps de traiter des documents. N’hésitez pas à commenter ce billet et de partager vos trucs et astuces avec vos collègues !

La blogosphère archivistique : Convergence

DANIEL DUCHARME, chargé de cours

En octobre 2017, nous avons inauguré une série de billets sur la blogosphère archivistique. Après un texte consacré à Documentary Heritage News, voici une présentation succincte de Convergence.

Diffusé sur la plateforme WordPress, le blogue de l’Association des archivistes du Québec est en ligne depuis quelques années. Convergence a pour objectif « d’offrir des renseignements sur la profession et la discipline archivistiques (événements, liens, parutions, etc.) », notamment en permettant « à la communauté communauté archivistique d’avoir une plateforme dynamique pour aborder certaines questions et de pouvoir partager avec des collègues, espérant ainsi encourager la pratique dans l’esprit d’un débat constructif. »

Le blogue est placé sous la responsabilité d’un comité de l’AAQ et animé par notre collègue Jonathan David qui s’efforce de collecter et de diffusion du contenu. Tâche pas toujours facile ; les gestionnaires de blogues professionnels, comme Interactions, voire même Archives 21, en savent quelque chose…

Ce qui fait l’intérêt de ce blogue pour les étudiants en archivistique, c’est qu’il contient de nombreux billets de professionnels qui relatent leur parcours, qui décrivent leur pratique dans les milieux dans lesquels ils évoluent. Ce s’avère très instructif pour les archivistes en devenir que vous êtes. Si vous souhaitez vous-mêmes contribuer à ce blogue, consultez le Guide pour les rédacteurs.

Blogue : Convergence – Le blogue de l’Association des archivistes du Québec
Auteur : Contributeurs membres ou non de l’AAQ
Institution de rattachement : Association des archivistes du Québec
Fréquence : hebdomadaire

Journée des archives du Conseil du patrimoine religieux du Québec (2018)

DANIEL DUCHARME, chargé de cours

La 5e Journée des archives du Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ) se tiendra à Trois-Rivières, secteur Cap-de-la-Madeleine, ce vendredi 27 avril 2018. Ces journées d’échanges entre les acteurs du milieu des archives des communautés religieuses sont ouvertes à la participation étudiante. Il s’agit d’une occasion unique de rencontrer les gens du milieu et ce, à un coût défiant toute concurrence.

Après avoir abordé diverses questions archivistiques, telles que la diffusion, le traitement et l’accès, le comité des archives du CPRQ revient au fondement même des archives pour se pencher sur le thème « De la valeur des archives religieuses ». Ces archives témoignent du rôle majeur joué par les communautés religieuses dans les différentes sphères de la société québécoise. Le comité entend ainsi jeter un nouvel éclairage sur la valeur sociétale de ces archives et sur l’importance de ces témoignages de vies. Ils souhaitent également attirer l’attention sur ce legs des communautés et lui donner sa juste reconnaissance au sein de notre patrimoine collectif.

La valeur des archives religieuses sera présentée sous trois angles distincts : 1) La valeur communautaire, qui sera abordée par l’ethnologue Jean Simard ; 2) La valeur documentaire, qui fera l’objet d’une conférence de l’historienne Lucia Ferretti ; 3) Enfin, la valeur sociétale, qui portera sur le leg des communautés religieuses à la société québécoise et qui donnera lieu à une table ronde réunissant quatre intervenants du milieu : Rachel Lemieux (Petites Sœurs de la Sainte-Famille, Carmelle Bisson (Augustines de l’Hôtel-Dieu de Québec), Lucie Lachapelle (auteure et cinéaste) et Janice Rosen (Archives juives canadiennes Alex Dwokin).

En après-midi, si vous n’êtes pas membre du Regroupement des archivistes religieux (RAR), vous aurez l’occasion de visiter le sanctuaire du Cap-de-la- Madeleine. La journée se terminera par une activité Archives à voix haute (L’héritage d’hiver vivant aujourd’hui) organisée par Hélène Élément (Sœurs de Sainte-Anne). On fera alors lecture de textes issus des archives des communautés religieuses. Avant le mot de fin, le comité des archives du CPRQ procédera au lancement du Guide d’accès aux archives religieuses qui sera offert gracieusement aux participants.

Les frais de participation ne s’élèvent qu’à 35 dollars pour les étudiants. Cela comprend les pauses santé et le repas du midi. Pour le coup, ça serait dommage de rater ça… La période d’inscription est ouverte jusqu’au 17 avril 2018.

5e Journée des archives du Conseil du patrimoine religieux du Québec
Vendredi, le 17 avril 2018 à 8h30
Maison de la Madone, sanctuaire du Cap-de-la-Madeleine
10 Rue Denis Caron, Trois-Rivières (Québec) G8T 3W

Pour accéder au programme et aux modalités d’inscription, veuillez suivre ce lien.

Archives 21 en 2018

DANIEL DUCHARME, chargé de cours

Comme vous le savez, Archives 21 est un blogue qui a pour objet la discipline archivistique dans le cadre de son enseignement. Il touche à tous les aspects de la profession sous un angle pédagogique, de transmission du savoir – connaissances théoriques et pratiques. Ses auteurs sont des chargés des cours, bien entendu, mais aussi des professeurs, des étudiants et des collègues du milieu. Bien qu’Archives 21 soit une initiative des enseignants en archivistique de l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’Université de Montréal (EBSI), les contributeurs externes sont les bienvenus, qu’ils proviennent du Canada, de France ou de la Francophonie en général.

Le blogue Archives 21 est né d’un projet CLIP (Comité local d’intégration pédagogique) réalisé en 2014-2015. À ce titre, nous vous rappelons certains liens importants :

Si vous êtes chargé de cours et que vous avez un projet en tête, vous devez savoir que vous avez jusqu’au 1er février 2018 pour présenter un projet. Sinon, la prochaine date de tombée est le 1er juin. N’hésitez pas à communiquer avec vos représentants à l’EBSI si vous avez une idée de projet. Ils sont là pour vous aider.

Cette année, nous poursuivrons nos activités, publiant régulièrement des billets sur notre discipline et son enseignement. N’hésitez pas à formuler vos commentaires.

En terminant, au nom du comité de rédaction d’Archives 21, je vous souhaite une bonne année 2018.

La blogosphère archivistique : Documentary Heritage News

DANIEL DUCHARME, chargé de cours

L’équipe de rédaction d’Archives 21 a le plaisir d’inaugurer une série de billets sur la blogosphère en archivistique. Aussi, à intervalle régulier, nous allons vous présenter certains blogues professionnels que tout bon étudiant en archivistique devrait suivre ou connaître à tout le moins. Bien entendu, ce qui est bon pour l’étudiant l’est aussi pour l’archiviste en exercice…

Nous débutons cette série de billets en vous présentant un blogue incontournable dans le domaine des archives et des sciences de l’information : Documentary Heritage News. Tenu par David Rajotte, archiviste chez Bibliothèque et Archives Canada, « il souhaite rendre compte de ce qui se passe partout dans le monde, mais se concentre aussi particulièrement sur les nouvelles en provenance du Canada. » Mise en ligne sur une base hebdomadaire, Documentary Heritage News recense de manière quasi exhaustive tout ce qui se fait dans le domaine de l’information documentaire.

D’autres blogues rendent compte de l’actualité archivistique. Interactions, le blogue professionnel de la Direction générale des Archives nationales de BAnQ, par exemple, diffuse ses « Actualités archivistiques du Web » le 15 de chaque mois. Mais il ne le fait pas de manière aussi exhaustive et rigoureuse que Documentary Heritage News avec lequel aucun autre blogue ne peut rivaliser en ce moment, du moins en langues française et anglaise.

Le contenu est structuré en deux grandes parties. La première – Ressources – répertorie tout ce qui s’est publié dans le monde pendant la période couverte. La seconde – Nouvelles du monde – nous informe de tout ce qui se passe dans la communauté archivistique et documentaire au Canada et dans le monde.

En terminant, précisons que David Rajotte tient ce blogue de sa propre initiative. Il ne s’agit donc pas d’une commande de son institution de rattachement, mais bien une contribution individuelle à l’avancement de notre discipline. Pour lui témoigner notre reconnaissance, le moins qu’on puisse faire est de s’abonner à son blogue. Tout archiviste soucieux de suivre l’actualité professionnelle ne peut s’y soustraire.

Blogue : Documentary Heritage News – A weekly review of the documentary heritage and archives news
Auteur : David Rajotte
Institution de rattachement : aucune
Fréquence : hebdomadaire

Qu’est-ce que le PIAF ?

CAROLINE BECKER, Webmestre et Directrice des opérations du PIAF
DIDIER GRANGE, Président du comité de pilotage du PIAF

Depuis plus de quinze ans, l’Association Internationale des Archives Francophones (AIAF), soutenue par ses partenaires financiers, pilote le Portail International Archivistique Francophone ou « PIAF ». Inauguré à Tunis en 2005 lors du Sommet Mondial de la Société de l’Information organisé par les Nations-Unies, il a été utilisé par plus de 96’000 personnes en 2016. Le PIAF est un espace virtuel de formation, d’information et d’échange. Il est dédié à l’archivistique, aux archives et aux archivistes. Ce site, ouvert à tous, gratuit et libre d’accès, présente une vision intégrée de l’archivistique francophone. Même si le site est en français, il est fréquenté par des archivistes d’un très grand nombre de pays en dehors de la Francophonie.

Le PIAF est composé de trois volets :

– Le volet « Se former » permet d’accéder à une formation en ligne, libre et gratuite. Il s’adresse en premier lieu aux professionnels isolés, qui n’ont pas accès à des cours de base ou de perfectionnement ni à la littérature professionnelle. Le PIAF constitue également une ressource bienvenue pour des personnes n’appartenant pas à la profession, qui souhaitent s’initier à la gestion des archives. Il est aussi utilisé dans le cadre de cours en archivistique dans de nombreuses universités et écoles spécialisées à travers le monde. Cette offre pédagogique est régulièrement actualisée et enrichie.

– Le second volet, intitulé « Se documenter », est constitué d’un ensemble de ressources documentaires destiné aux professionnels. L’idée est de leur offrir, à travers les différentes rubriques de cet espace, une boîte à outils de l’archiviste contemporain. Il comprend donc une bibliographie archivistique francophone exhaustive et unique en son genre. Il met à disposition des galeries de photographies et des films illustrant les différentes fonctions de l’archiviste (gestionnaire, conservateur, financier, lobbyiste, maître d’œuvre d’un projet architectural, informaticien, spécialiste de la communication et de l’évènementiel). Le blogue des actualités archivistiques francophones vient également souligner, par des exemples précis, les différentes facettes de ce métier. Il donne accès à une liste, en les recensant fiche par fiche dans un annuaire, de toutes les institutions d’archives francophones dans le monde. Il propose pour finir une webographie ou liens utiles vers des blogues d’archivistes francophones, des listes de discussions professionnelles, des revues archivistiques en ligne et des sites d’associations professionnelles. Cette boîte à outils proposera également d’ici peu des textes de références pédagogiques ainsi que des textes législatifs.

– Finalement, le PIAF met à disposition un outil de travail collaboratif et d’échange entre pairs, baptisé « E-pro » (pour « Espace professionnel »). E-pro est une plateforme sécurisée dont l’accès est limité aux seules personnes inscrites. Actuellement, plus de 1280 personnes participent à cet espace. Plus de 80 groupes de travail ont été créés autour de différents thèmes. Pour s’inscrire, il suffit d’en faire la demande sur le Portail. E Pro nous permet de fédérer une communauté de métier francophone autour du PIAF tout comme notre page Facebook, notre compte Twitter et notre lettre d’information bisannuelle le « Cri du PIAF ».

Au mois d’avril 2016, après des travaux conséquents, une nouvelle version du site a été lancée. Elle a été conçue pour être utilisable sur les tablettes et sur les smartphones. L’ergonomie est plus dynamique et la navigation plus fluide.

La principale transformation – et elle est de taille – qui s’impose aujourd’hui à tout archiviste, qu’il ait été formé au XXème ou au XXIème siècle, est la prolifération du numérique dans son champ d’activité. Dans cette nouvelle version du PIAF, nous avons renforcé notre offre dans ce domaine afin que tous les archivistes aient le moyen de se former à la gestion des documents numériques et aux nouvelles techniques de conservation.

Mais cette nouvelle version ne constitue qu’une étape dans le développement du site. Parmi les travaux en cours ou à venir, on peut noter la création probable d’un quatrième volet général, consacré à la recherche en archivistique. Deux modules, l’un consacré aux référentiels métiers et l’autre à la législation archivistique francophone, sont en cours de préparation.

L’avenir du PIAF dépend fortement du degré d’engagement tant des institutions qui le soutiennent que de celui des professionnels prêts à contribuer au projet. Il est donc de la responsabilité de notre communauté professionnelle dans son entier de faire en sorte que le PIAF continue sur sa lancée, en alliant qualité, solidarité et service à la communauté.

A ce titre, l’équipe du PIAF lance une grande enquête auprès des internautes, enseignants, étudiants férus d’archivistique, dont vous êtes, chers lecteurs d’Archives 21 ! L’objectif, au terme de cette enquête, est d’établir une liste des textes incontournables ou « fondamentaux » pour une bonne maîtrise du métier d’archiviste et/ou de l’archivistique. N’hésitez pas à collaborer en envoyant votre liste à Aïda Chebbi (aida.chebbi@umontreal.ca) dans « commentaires » de notre blogue ! Cette liste figurera dans une nouvelle rubrique du PIAF.

Insistons, pour terminer, sur le très vif succès remporté par le PIAF. Il n’a pas d’équivalent au niveau international. Il peut faire la fierté des archivistes francophones dont la réussite, à travers cette réalisation particulière, à bien des égards et sous des latitudes différentes, est enviée. Certainement peut-on considérer le PIAF comme un modèle, qui pourrait un jour inspirer d’autres communautés professionnelles, voire le Conseil International des Archives (ICA).

François Cartier remporte le Prix d’excellence en enseignement de l’Université de Montréal

DANIEL DUCHARME, chargé de cours

Chaque année l’Université de Montréal remet des prix d’excellence à ses enseignants. Les professeurs sont récompensés, bien entendu, mais aussi les chargés de cours qui assument une grande part de l’activité « enseignement » dans cette université. C’est d’ailleurs tout à l’honneur de l’Université de Montréal de reconnaître, par ce prix, la contribution des chargés de cours au développement de l’enseignement et de la recherche.

Cette année 2017, l’Université de Montréal a décidé d’accorder cette reconnaissance à notre collègue François Cartier, chargé de cours à l’EBSI, qui vient de remporter le Prix d’excellence en enseignement, catégorie chargés de cours.

François Cartier est archiviste à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Il enseigne l’archivistique à l’École de bibliothéconomie et de sciences de l’information (EBSI) de l’Université de Montréal depuis 2005. Actif dans la communauté, il publie régulièrement des articles dans des revues scientifiques ainsi que des billets de blogue. Il est d’ailleurs membre du comité de rédaction d’Archives 21.

Au nom des membres du comité de rédaction d’Archives 21 et de tous les enseignants de l’EBSI, je lui transmets toutes mes félicitations pour ce prix bien mérité.

Le congrès de l’AAQ 2017 : une occasion pour les étudiants

DANIEL DUCHARME, chargé de cours

Cette année le congrès de l’Association des archivistes du Québec se tient du 31 mai au 2 juin 2017 au Palais des congrès de Montréal. Un lieu accessible qui devrait permettre une plus grande participation des étudiants en archivistique de la grande région de Montréal, voire du Québec tout entier. Car nul besoin d’une voiture pour se rendre sur les lieux. Ce qui peut sembler trivial n’est pas si banal : je sais de source sûre que plusieurs étudiants n’assistent pas aux congrès de notre association quand ceux-ci se tiennent dans un lieu non accessible en transport en commun. Cette année, aucun étudiant ne pourra évoquer des problèmes de transport pour justifier sa non participation à cet événement incontournable en termes de formation et de réseautage. De plus, cette année n’est pas une année comme les autres : il s’agit du 375e anniversaire de Montréal, le 150e de la Confédération canadienne et le 50e de la fondation de l’Association des archivistes du Québec. Bref, il s’agit d’un événement à ne pas manquer.

Pour cette année exceptionnelle, le programme met de l’avant une thématique d’une large portée : “Sauvegarder, construire”. L’étudiant en archivistique pourra embrasser un large éventail des théories et pratiques archivistiques. Celles qui ont fait leur preuve au Québec au cours des dernières décennies, mais d’autres aussi, plus marginales, mais tout aussi essentielles au développement de notre profession. Pour vous en rendre compte, je vous invite à vous procurer sans tarder le programme en suivant ce lien.

Qu’est-ce qui peut bien motiver un étudiant à assister au congrès de l’AAQ ? Au moins trois raisons :

  1. Le congrès s’avère au cœur de la vie d’une association ou d’un ordre professionnels. Il constitue le lieu même des décisions qui vont doter l’association de ses orientations pour la prochaine année. Il s’agit donc d’une occasion unique de participer à la vie démocratique de son association. En tant que membre étudiant, vous ne pouvez rater ça.
  2. Le congrès s’avère aussi le lieu par excellence pour faire le plein de connaissances. Qu’advient-il de notre profession ? Quelles sont les tendances en cours ? Qu’est-ce que le big data ? Comment l’archivistique vient-elle en aide au milieu de la création artistique et littéraire ? Pourquoi le gestionnaire de documents doit-il acquérir une expertise en cartographie des processus ? Bref, savoir où on en est, où on va, sur quoi axer ses priorités en tant que professionnel de l’information consignée, voilà tout ce que le congrès vous apporte.
  3. Le congrès s’avère enfin le lieu de tous les réseautages. Vous êtes sur Linkedin, d’accord. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut voir les gens, leur serrer la main, s’asseoir à une table avec eux, se faire présenter à d’autres personnes, peut-être des décideurs, croiser des personnes en autorité. Bref, vous avez compris le principe : une carrière en archivistique, comme dans tout autre domaine, s’appuie en partie sur la connaissance du réseau professionnel car, malheureusement, la compétence ne suffit pas toujours…

Si vous n’êtes toujours pas convaincu qu’assister au congrès de l’AAQ est une bonne chose pour vous, alors je vous invite à lire l’argumentaire sur le site de l’association, notamment la Lettre à un futur congressiste de Diane Baillargeon et Carole Saulnier.

Quant à moi, j’espère vous croiser au 50e congrès de l’Association des archivistes du Québec.

La chance… ou la réussite professionnelle des finissants en archivistique

FRANÇOIS CARTIER, chargé de cours

La chance, messieurs, mesdames, ça n’existe pas. Vous connaissez quelqu’un qui a gagné à la loterie ? Ce n’est pas de la chance. C’est une question de probabilité statistique. La « chance » augmentera si on achète plus billets. Ou bien vous avez appris qu’un collègue n’a pas été licencié suite à des coupures dans votre entreprise ?

« T’as pas été slacké ? Maudit chanceux !
─ Ouais, mais les patrons savent que je fais un sapré bon travail ! »

Ce n’est pas de la chance non plus. C’est de vous rendre utile en performant. La probabilité d’un congédiement en est ainsi réduite.

Vous voulez réussir dans le domaine de l’archivistique ? Ne comptez pas trop sur la chance !

« La chance est un concept qui exprime la réalisation d’un événement, bon ou mauvais, sans nécessairement qu’il y ait un lien de cause à effet entre le désir et sa réalisation, bonne ou mauvaise. » (Wikipedia)

Jouez donc sur la cause pour obtenir l’effet désiré. En d’autres mots, jouez le jeu des probabilités. La probabilité, c’est une évaluation du caractère probable d’un évènement, c’est-à-dire qu’une valeur permet de représenter son degré de certitude (Wikipedia). Plus la probabilité (ou la valeur) est grande, plus le risque (ou la chance) qu’un évènement se produise est élevé.

Réussir dans notre domaine, ça ne s’enseigne pas juste en classe. Le degré de certitude de votre réussite en archivistique ne se trouve pas que dans un manuel. Comme chargés de cours, mes collègues et moi vous fournissons les connaissances pour réussir dans le milieu des archives. Il nous fera aussi plaisir de vous conseiller le cas échéant. Mais une bonne part du chemin doit aussi être parcourue par vous ! Vous voulez en faire de l’archivistique un métier ? Vous voulez voir ce désir se réaliser ? Arrangez-vous alors pour que les probabilités soient en votre faveur ! ET croyez-moi, des « A+ » ne seront pas suffisants pour faire pencher la balance à votre avantage.

Oui, vous pourriez jouer de chance et décrocher votre premier contrat dans le milieu qui vous a accueilli en stage, par exemple. Mais même là, ce ne sera généralement pas dû à la simple chance. Ce sera d’abord le résultat de votre décision de faire le stage (qui est facultatif, je le rappelle). Votre embauche post-stage sera aussi directement liée aux aptitudes dont vous aurez fait l’étalage en stage. Savoir-faire et savoir être. Si vous avez performé dans ces deux secteurs, vous aurez augmenté les probabilités qu’un employeur vous trouve désirable. Cause et effet. Vous avez fait pencher la balance en votre faveur.

Bref, je pensais livrer, comme premier billet, un petit résumé de conseils aux étudiants, ceux qu’on ne donne pas nécessairement en classe, mais qui contribueront à augmenter les probabilités de votre réussite.

  • Parlez à votre prof/chargé de cours. Avant le cours, à la pause, à la fin de cours. Et pourquoi pas pendant le cours (pas en même temps que votre prof, s’il-vous-plaît !). Entamez une discussion, soulevez des questions, remettez même en question ce qu’on vous enseigne ! La personne qui vous donne le cours est d’abord compétente dans son domaine, mais elle en connait aussi beaucoup sur le milieu, ses pratiques, ses acteurs, ses enjeux. Profitez-en !
  • Renseignez-vous ! Ne vous limitez pas aux lectures que recommande votre enseignant(e). En cette ère du numérique, tout est à votre portée : sites web institutionnels (BAnQ, BAC…), blogues, expositions virtuelles. Vous en trouverez même pour votre argent sur les réseaux sociaux où on vous dirige souvent vers du contenu très intéressant.
  • Faites-vous voir ! On vous l’aura surement déjà dit, la vie d’étudiant ne se limite pas qu’aux cours que vous prenez. Impliquez-vous dans l’association étudiante, devenez membre d’un comité de l’Association des archivistes du Québec, du Réseau des services d’archives du Québec ou d’ARMA-Montréal. Offrez même vos services comme bénévole dans une institution qui gère des archives. Ou bien affichez-vous sur les réseaux sociaux. Mettez en ligne des billets, ayez un beau profil sur LinkedIn, ou bien partagez des informations intéressantes sur Facebook ou Twitter. Vous y gagnerez en visibilité.
  • Diversifiez votre portefeuille ! Intéressez-vous aux domaines connexes de l’archivistique, comme l’histoire, la muséologie ou la bibliothéconomie. Et pourquoi pas s’intéresser à la gestion et à l’administration ? Plusieurs milieux demandent des compétences dans ces domaines. De plus, vous aurez à côtoyer des gestionnaires. En apprendre sur leur réalité (gestion de budgets, de projets ou de personnel, par exemple) vous aidera grandement.
  • Dans la même veine que le point précédent, comme l’archivistique est encadrée par plusieurs lois, renseignez-vous ! On ne vous demande pas de devenirs avocats, mais au moins le comprendre les tenants et aboutissants de la législation s’appliquant aux archives. Sachez de quoi il en retourne quand on parle de droit à l’image, de protection des renseignements personnels, de droit d’auteur ou d’équivalence fonctionnelle entre les documents numériques et analogiques.
  • Pensez techno ! En cette ère de l’information et du numérique, on ne peut plus y échapper. Vous devrez encore gérer du papier, certes, mais si vous voulez être un(e) archiviste pertinent(e), vous devrez avoir une bonne base en informatique. Si les termes « clustering », « big data », « métadonnées » ou « web sémantique » vous laissent perplexes, songez à une réorientation de carrière !
  • Apprenez à apprivoiser le changement. Les employeurs mettent l’adaptabilité en haut de leurs critères lors de l’embauche. Tout est en mouvance, surtout dans notre domaine, où le numérique bouscule encore aujourd’hui de vieilles habitudes. Vous devrez non seulement apprendre à gérer le changement, mais aussi à accompagner de futurs collègues dans de nouveaux territoires.
  • Améliorez votre culture personnelle ! Les archives ne naissent pas dans un vacuum. Elles sont produites par une société, par des administrations, par des gens exerçant différentes fonctions. On n’insistera jamais assez sur le besoin d’avoir un minimum de connaissances du milieu dans lequel sont créés les documents. Si vous pensez exercer votre métier d’archiviste au Québec, pensez à comprendre son histoire et celle de ses institutions, sans quoi ses archives n’auront pas grand sens pour vous.
  • Réseautage, réseautage, réseautage ! Ne restez pas dans votre coin ! Allez au-devant des autres et créez des liens avec les gens qui vous entourent, qu’ils soient étudiants, chargés de cours, professeurs ou professionnels dans le milieu. Allez aux 5@7 organisés par les groupes (AAQ, association étudiante, etc.), allez aux colloques ou congrès. Ceux qui les organisent offrent généralement des tarifs réduits aux étudiants. Et tant qu’à y être, pourquoi ne pas présenter vous-même une conférence ou participer à une table ronde ? Ça peut sembler intimidant, mais c’est probablement le meilleur moyen de vous faire connaitre.
  • Et plus que tout, comprenez bien ce que vous faites et pourquoi vous le faites. Je ne parle pas de comprendre comment décrire ou classer des documents, comment les indexer avec les bonnes métadonnées, comment les numériser ou comment faire fonctionner votre beau logiciel de GID. Je veux plutôt vous sensibiliser à l’importance de votre rôle dans la société. À la fin de la journée, quand vous regarderez derrière vous, quelle aura été votre contribution ? Quelle différence aurez-vous fait ? Que ce soit une boite de document de moins à classer ou un nouveau fonds sauvé de l’oubli, vous aurez amélioré quelque chose dans le monde qui vous entoure.

Voilà donc votre programme tout établi. Rien n’est garanti, mais vous avez là tout ce qu’il faut pour faire augmenter les probabilités de votre réussite. Ou si vous préfére : tout ce qu’il faut pour vous donner une chance !