DOMINIC BOISVERT, chargé de cours
Du 26 au 28 octobre 2016 s’est déroulée au MoMA la 16e – ou la 17e ou même la 18e, selon qui tient le compte – rencontre du Preservation and Archiving Special Interest Group (PASIG). Le PASIG réunit depuis maintenant neuf ans des spécialistes de différents horizons qui s’intéressent ou qui sont confrontés à la préservation des archives numériques.
Décontractée, la rencontre de trois jours s’est ouverte par un bootcamp qui a servi d’introduction ou de mise à niveau, et qui a permis aux participants de partager une base commune de connaissances. Premier constat: les « archives » ne sont pas que des archives. En effet, collections, données, informations, documents et archives constituent les centres d’intérêt des conférenciers et le vocabulaire en prend un coup. Deuxième constat: étonnamment, ça ne dérange personne…
Généreux, les conférenciers ont présenté la ou les solutions aux problèmes réels rencontrés par eux ou leurs collègues. Statistiques et budgets à l’appui, ils ont exposé leurs réflexions, leurs bons coups et leurs échecs.
Saviez-vous que le coût de la certification TRAC pour un dépôt numérique fiable peut atteindre 75 000,00$ ? Que la station de télévision publique WGBH utilise le sneaker net pour transmettre ses données les plus lourdes ? Que le MoMA s’apprête à numériser toute sa collection de films, ce qui représente plusieurs pétaoctets de données !
L’empreinte écologique des données numériques a aussi été abordée. La conservation numérique consomme de l’énergie. Les archivistes doivent en tenir compte.
La construction de la mémoire, la conservation et l’accès distribué se sont aussi trouvés au menu. Par ricochet, l’ethnocentrisme l’était aussi. L’ouverture et le respect sont non seulement souhaitables, mais obligatoires pour favoriser la réussite des projets collaboratifs de préservation et de diffusion des archives numériques.
Une rencontre PASIG à Montréal, ça vous tente ?
Pour en savoir plus sur cet événement :